Imaginez la scène : vous trouvez la maison de vos rêves, l’emplacement idéal, l’agencement parfait, vous visualisez déjà votre vie dans ce nouvel environnement idyllique, votre demande de prêt immobilier est acceptée avec enthousiasme par la banque… et soudain, un coup de théâtre ! L’assurance emprunteur, cette garantie indispensable pour finaliser l’opération et protéger votre investissement immobilier, est refusée catégoriquement à cause d’un souci de santé non anticipé, révélé par le fameux questionnaire. Cette situation, bien que frustrante et déconcertante, est malheureusement plus fréquente qu’on ne le pense, et souligne avec force l’importance cruciale du questionnaire de santé dans le processus d’obtention d’un financement immobilier. Ne pas le négliger, c’est s’assurer un avenir financier serein.

L’acquisition d’un bien immobilier, que ce soit une maison, un appartement ou un terrain, représente souvent l’investissement le plus important d’une vie, un engagement financier conséquent et de longue durée, qui peut s’étendre sur plusieurs décennies. Pour garantir la pérennité de cet investissement, et protéger à la fois l’emprunteur et l’établissement prêteur, la plupart des banques exigent la souscription d’une assurance emprunteur, également appelée assurance de prêt immobilier. Cette assurance de prêt protège l’établissement prêteur en cas de décès, d’invalidité, d’incapacité temporaire de travail ou de perte d’emploi de l’emprunteur, le rendant incapable de rembourser les échéances du prêt immobilier. Loin d’être une simple formalité administrative imposée par les banques, elle est un élément de sécurité essentiel pour l’emprunteur et sa famille, leur offrant une protection financière en cas d’événements imprévus et difficiles à surmonter. En réalité, elle est une véritable bouée de sauvetage financière en cas de coup dur.

Comprendre le questionnaire de santé : quoi, comment, pourquoi ?

Le questionnaire de santé est une étape incontournable et souvent redoutée dans le processus d’obtention d’une assurance emprunteur, indispensable pour l’octroi d’un prêt immobilier. Il permet à l’assureur, qu’il s’agisse d’une compagnie d’assurance traditionnelle ou d’un établissement bancaire, d’évaluer avec précision le risque de santé que représente l’emprunteur, afin de déterminer les conditions d’assurance applicables, le montant des primes à payer, et les éventuelles exclusions de garanties. Comprendre en détail sa nature, la manière de le remplir correctement, et son objectif fondamental est primordial pour éviter les mauvaises surprises, les refus d’assurance, et les surcoûts financiers imprévus. C’est un élément clé de votre projet immobilier.

Qu’est-ce que le questionnaire de santé ?

Le questionnaire de santé, au cœur de la demande d’assurance de prêt immobilier, est un document standardisé, généralement fourni par l’assureur ou la banque, que l’emprunteur doit compléter avec des informations précises et exhaustives concernant son état de santé actuel et passé. Il s’agit, en substance, d’une évaluation du risque que représente l’emprunteur pour l’assureur, basée sur ses antécédents médicaux personnels, ses antécédents familiaux (prédispositions génétiques à certaines maladies), ses habitudes de vie (tabagisme, consommation d’alcool, pratique sportive), et les traitements médicaux en cours. Ce document permet à l’assureur de déterminer si des risques spécifiques, liés à la santé de l’emprunteur, doivent être pris en compte lors de la souscription de l’assurance emprunteur, garantissant ainsi une couverture adaptée à la situation particulière de l’emprunteur et au prêteur. En d’autres termes, c’est une photographie de votre santé à un instant T.

Les informations demandées dans le questionnaire de santé sont variées, sensibles, et peuvent inclure des questions détaillées sur les antécédents médicaux personnels et familiaux (maladies chroniques comme le diabète, l’hypertension, les maladies cardiovasculaires, interventions chirurgicales, hospitalisations, affections psychologiques), les traitements médicamenteux en cours (nature des médicaments, posologie), les habitudes de vie (tabagisme, consommation d’alcool, pratique d’une activité sportive régulière ou occasionnelle), le poids, la taille, et la présence éventuelle de problèmes de santé spécifiques (allergies, problèmes respiratoires, troubles du sommeil). Il est absolument crucial de répondre à toutes les questions avec la plus grande précision, honnêteté et transparence, car toute omission, fausse déclaration ou information inexacte peut avoir des conséquences graves sur la validité de l’assurance emprunteur, pouvant aller jusqu’à la nullité du contrat et le refus d’indemnisation en cas de sinistre. La transparence est votre meilleure arme.

Bien qu’il n’existe pas de questionnaire de santé unique standardisé par un organisme officiel, chaque assureur ayant son propre modèle, voici quelques exemples concrets de questions fréquemment posées lors d’une demande d’assurance de prêt immobilier : Avez-vous été hospitalisé(e) au cours des cinq dernières années ? Suivez-vous actuellement un traitement médical régulier, quel qu’il soit ? Avez-vous des antécédents de maladies cardiaques, de cancer, de troubles mentaux, ou de maladies chroniques dans votre famille (parents, frères et sœurs) ? Fumez-vous régulièrement ? Si oui, combien de cigarettes par jour ? Avez-vous déjà été opéré ? Si oui, de quoi ? Souffrez-vous d’allergies ? Ces questions, en apparence anodines, permettent à l’assureur d’établir un profil de risque précis, qui influencera directement les conditions d’assurance proposées (prime d’assurance, exclusions de garanties) et le coût global de l’assurance de prêt immobilier. Sachez, par ailleurs, que certaines assurances peuvent proposer un questionnaire simplifié, voire supprimer purement et simplement le questionnaire de santé, pour les prêts de faible montant, généralement inférieurs à 200 000 euros, et pour les emprunteurs jeunes, âgés de moins de 60 ans. C’est un avantage non négligeable.

Comment remplir correctement le questionnaire de santé ?

L’honnêteté, la précision, la transparence, et l’exhaustivité sont les maîtres mots à garder à l’esprit pour remplir correctement le questionnaire de santé de votre assurance de prêt immobilier. Ne rien omettre, ne rien minimiser, ne rien cacher, même ce qui vous semble insignifiant ou sans importance, est absolument essentiel pour éviter les complications futures, les mauvaises surprises, et les potentiels litiges avec l’assureur. Une déclaration inexacte, une omission volontaire, une fausse information, même si elle est involontaire, peut entraîner la nullité pure et simple du contrat d’assurance, et le refus d’indemnisation en cas de sinistre (décès, invalidité, incapacité de travail). Il est donc crucial de prendre le temps nécessaire pour répondre à toutes les questions posées dans le questionnaire de santé avec la plus grande attention, en fournissant toutes les informations pertinentes et en joignant tous les documents médicaux justificatifs nécessaires (comptes rendus d’hospitalisation, résultats d’examens, ordonnances). La rigueur est de mise.

Voici quelques conseils pratiques et astuces à suivre pour remplir le questionnaire de santé de votre assurance de prêt immobilier en toute sérénité et en évitant les erreurs :

  • Se faire aider et accompagner par son médecin traitant : Votre médecin traitant, qui vous suit depuis des années et qui connaît parfaitement votre historique médical, est la personne la plus à même de vous aider à répondre avec précision, honnêteté et exhaustivité aux questions du questionnaire de santé. Le consulter avant de remplir le questionnaire est un investissement judicieux pour sécuriser votre projet immobilier, car il peut vous aider à identifier et à anticiper d’éventuels problèmes d’assurance, et à fournir des informations médicales complètes et objectives. De plus, il pourra vous fournir les documents médicaux nécessaires pour justifier vos réponses.
  • Consulter et rassembler ses dossiers médicaux : Avoir accès à ses propres dossiers médicaux, que vous pouvez obtenir auprès de votre médecin traitant, de votre spécialiste, ou de l’établissement de santé où vous avez été suivi, permet de s’assurer de l’exactitude et de la cohérence des informations fournies dans le questionnaire de santé. Ces documents peuvent également vous aider à vous souvenir de certains détails importants, comme les dates d’hospitalisation, les traitements suivis, ou les résultats d’examens. N’hésitez pas à demander une copie de votre dossier médical complet.
  • Ne pas hésiter à demander des clarifications et des précisions à l’assureur : Si vous avez des doutes, des interrogations, ou des incertitudes sur la signification d’une question posée dans le questionnaire de santé, ou sur la manière d’y répondre correctement, n’hésitez surtout pas à contacter directement l’assureur, ou votre courtier en assurance, pour obtenir des éclaircissements, des précisions, et des conseils. Il est préférable de poser des questions et de s’assurer de bien comprendre avant de remplir le questionnaire, plutôt que de prendre le risque de commettre une erreur, ou de fournir une information incomplète ou inexacte.

Pourquoi ce questionnaire est-il si important pour l’assureur ?

Le questionnaire de santé est un outil essentiel, voire indispensable, pour l’assureur, car il lui permet d’évaluer avec précision le niveau de risque de décès, d’invalidité, d’incapacité temporaire de travail, ou de perte d’emploi que représente l’emprunteur pendant toute la durée du prêt immobilier, qui peut s’étendre sur plusieurs années, voire plusieurs décennies. Cette évaluation précise et rigoureuse du risque est cruciale pour permettre à l’assureur de déterminer les conditions d’assurance applicables (étendue des garanties, exclusions de garanties), le montant des primes à payer par l’emprunteur, et les éventuelles surprimes à appliquer en fonction du niveau de risque. L’assureur se base sur toutes les informations fournies dans le questionnaire de santé, ainsi que sur les documents médicaux justificatifs, pour prendre une décision éclairée, objective, et proposer une couverture d’assurance adaptée au profil de risque spécifique de l’emprunteur. C’est la base de leur décision.

Concrètement, l’assureur utilise les informations fournies dans le questionnaire de santé pour évaluer le risque que représente l’emprunteur. Plus le risque est élevé, en raison de problèmes de santé préexistants (maladies chroniques, antécédents médicaux lourds, invalidité), d’habitudes de vie à risque (tabagisme important, consommation excessive d’alcool, pratique de sports dangereux), ou d’antécédents familiaux de maladies graves (cancer, maladies cardiovasculaires), plus la prime d’assurance sera élevée, afin de compenser le risque accru. L’assureur peut également décider d’exclure certaines garanties de la couverture d’assurance, si le risque est jugé trop important, ou trop difficile à assurer. Ainsi, par exemple, une personne souffrant de problèmes de dos chroniques peut se voir exclure la garantie invalidité en cas de problèmes de dos futurs. En 2022, selon les chiffres de la Fédération Française de l’Assurance (FFA), près de 20% des demandes d’assurance emprunteur ont fait l’objet de surprimes ou d’exclusions de garanties en raison de problèmes de santé déclarés dans le questionnaire de santé. C’est un chiffre non négligeable à prendre en compte.

Il est important de comprendre que l’assurance emprunteur repose sur un principe fondamental de mutualisation des risques : les primes d’assurance payées par tous les assurés, ceux qui présentent un faible risque et ceux qui présentent un risque élevé, servent à indemniser ceux qui sont touchés par un sinistre (décès, invalidité, incapacité temporaire de travail). Le questionnaire de santé permet d’équilibrer ce système de mutualisation, en s’assurant que les primes d’assurance sont proportionnelles au niveau de risque représenté par chaque emprunteur. Sans ce questionnaire de santé, le système serait totalement déséquilibré, car les personnes présentant un risque élevé paieraient la même prime d’assurance que celles présentant un risque faible, ce qui rendrait l’assurance totalement inéquitable, et potentiellement non viable sur le long terme. C’est donc une manière de garantir la pérennité du système d’assurance emprunteur, et de permettre à tous les emprunteurs d’accéder à une couverture d’assurance adaptée à leur situation. C’est un principe de solidarité.

Les conséquences d’un questionnaire de santé mal rempli ou négligé

Un questionnaire de santé mal rempli, volontairement dissimulé, ou négligé par manque d’attention peut avoir des conséquences potentiellement désastreuses pour l’emprunteur, allant du simple refus d’assurance de prêt immobilier, à l’augmentation significative du coût total du crédit immobilier, en passant par l’absence totale de couverture en cas de sinistre (décès, invalidité, incapacité de travail). Il est donc absolument essentiel de prendre cette étape du processus d’obtention d’un prêt immobilier très au sérieux, et de fournir des informations précises, complètes, transparentes, et vérifiables, en n’omettant aucun détail, même s’il vous semble sans importance. Ne prenez pas ce questionnaire à la légère.

Conséquences directes :

Les conséquences directes d’un questionnaire de santé mal rempli, frauduleux, ou négligé sont principalement de trois ordres, et peuvent avoir un impact significatif sur votre projet immobilier :

  • Refus d’assurance de prêt immobilier : Si l’assureur, après avoir analysé attentivement les informations fournies dans le questionnaire de santé, et examiné les documents médicaux justificatifs, considère que le niveau de risque que vous représentez est trop élevé (en raison de problèmes de santé préexistants, d’antécédents médicaux lourds, ou d’habitudes de vie à risque), il peut tout simplement refuser de vous assurer. Dans ce cas de figure, l’obtention de votre prêt immobilier peut être compromise, voire annulée, car la plupart des banques exigent la souscription d’une assurance emprunteur comme condition sine qua non pour accorder un prêt immobilier. Des alternatives limitées et souvent coûteuses existent, comme la convention AERAS (S’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé), ou la caution bancaire, mais elles peuvent s’avérer moins protectrices, et ne pas couvrir l’intégralité des risques.
  • Application d’une surprime d’assurance : Dans certains cas, l’assureur peut accepter de vous assurer, malgré la présence de risques de santé, mais en appliquant une surprime d’assurance, c’est-à-dire une majoration de la prime d’assurance de base. Cette surprime d’assurance, qui peut être significative, a pour but de compenser le risque accru que vous représentez pour l’assureur. Cette surprime peut impacter significativement le coût total de votre prêt immobilier, et réduire votre capacité d’emprunt, en augmentant vos mensualités. Par exemple, une surprime de 0,5% sur un prêt immobilier de 200 000 euros sur 25 ans peut représenter un coût supplémentaire de plusieurs milliers d’euros sur la durée totale du prêt. C’est une somme non négligeable.
  • Exclusion de certaines garanties de l’assurance : L’assureur peut également accepter de vous assurer, mais en excluant certaines garanties de la couverture d’assurance. Cela signifie que vous ne serez pas indemnisé en cas de sinistre (décès, invalidité, incapacité de travail) lié à une affection ou un problème de santé spécifique, déclaré dans le questionnaire de santé. Par exemple, une personne souffrant de problèmes de dos chroniques peut se voir exclure la garantie invalidité en cas de problèmes de dos futurs, ce qui peut avoir des conséquences financières désastreuses en cas de sinistre. Il est donc crucial de bien lire les conditions générales de votre contrat d’assurance, et de comprendre les exclusions de garanties.

Conséquences indirectes et financières :

Au-delà des conséquences directes mentionnées ci-dessus, un questionnaire de santé mal rempli, dissimulé, ou négligé peut avoir des répercussions financières indirectes importantes, qui peuvent fragiliser votre situation financière :

  • Difficulté accrue à obtenir un prêt immobilier : Sans assurance emprunteur, ou avec une assurance partielle (c’est-à-dire avec des exclusions de garanties), l’obtention de votre prêt immobilier peut être compromise. La banque peut refuser catégoriquement de vous accorder le prêt, ou exiger des garanties supplémentaires, comme un nantissement sur un autre bien immobilier, une hypothèque sur un bien existant, ou le recours à un cautionnement bancaire, ce qui peut engendrer des frais supplémentaires importants. Selon les statistiques, environ 5% des demandes de prêt immobilier sont refusées chaque année en raison de problèmes liés à l’assurance emprunteur.
  • Augmentation significative du coût total du crédit immobilier : L’application d’une surprime d’assurance, ou le recours à des alternatives plus coûteuses, comme la convention AERAS (si vous y êtes éligible), ou le cautionnement bancaire, peut augmenter significativement le coût total de votre crédit immobilier, sur toute la durée du prêt. Cette augmentation du coût du crédit peut réduire votre capacité d’emprunt, augmenter vos mensualités, et impacter votre budget familial sur le long terme. Il est donc crucial de bien comparer les offres d’assurance emprunteur, et de négocier les conditions avec l’assureur.
  • Impact potentiellement désastreux sur le budget familial en cas d’invalidité ou de décès non couverts : Si vous êtes victime d’un sinistre (invalidité, décès, incapacité temporaire de travail) qui n’est pas couvert par votre assurance emprunteur, en raison d’une exclusion de garantie liée à un problème de santé non déclaré dans le questionnaire, votre famille peut se retrouver dans une situation financière très difficile, voire catastrophique, incapable de rembourser les échéances du prêt immobilier. Cela peut entraîner la saisie de votre bien immobilier, la perte de votre patrimoine familial, et de graves difficultés financières. Il est donc primordial de bien se protéger, et de ne pas négliger l’assurance emprunteur.

Le droit à l’oubli et la loi lemoine :

Le droit à l’oubli est une disposition législative importante, qui permet aux anciens malades, ayant souffert de pathologies graves comme le cancer ou l’hépatite C, de ne plus déclarer ces anciennes maladies dans le questionnaire de santé, sous certaines conditions. Cette disposition vise à faciliter l’accès à l’assurance emprunteur pour les personnes ayant vaincu la maladie, et à lutter contre la discrimination. Pour bénéficier du droit à l’oubli, il faut généralement que la fin du protocole thérapeutique remonte à plus de 5 ou 10 ans, selon la pathologie. Il est donc important de se renseigner auprès de son médecin, ou de son assureur, sur les conditions d’éligibilité au droit à l’oubli. Cette avancée législative est un réel progrès.

La loi Lemoine, entrée en vigueur le 1er juin 2022, a simplifié l’accès à l’assurance emprunteur, en supprimant notamment le questionnaire de santé pour les prêts immobiliers dont l’encours assuré est inférieur à 200 000 euros, et dont la date de fin de remboursement est prévue avant le 60ème anniversaire de l’emprunteur. Cette loi a également réduit le délai du droit à l’oubli à 5 ans après la fin du protocole thérapeutique pour les cancers et l’hépatite C. La loi Lemoine représente une avancée significative pour les emprunteurs, en leur offrant plus de transparence, plus de flexibilité, et un meilleur accès à l’assurance emprunteur. Elle a permis, selon les estimations, à près de 300 000 emprunteurs de bénéficier d’une assurance emprunteur moins chère et plus adaptée à leur situation.

Anticiper et gérer les difficultés liées au questionnaire de santé

Bien que le questionnaire de santé puisse sembler intimidant, complexe, et source d’anxiété, il est tout à fait possible d’anticiper et de gérer les difficultés potentielles, en se préparant en amont, en s’informant, et en explorant les alternatives disponibles. Une bonne préparation, une information complète, et une attitude proactive sont les clés pour obtenir une assurance emprunteur adaptée à sa situation personnelle, à un prix raisonnable, et en toute sérénité. Ne vous laissez pas décourager.

Préparation en amont :

Une préparation minutieuse, rigoureuse, et organisée est essentielle pour aborder le questionnaire de santé de votre assurance de prêt immobilier en toute sérénité, et maximiser vos chances d’obtenir une couverture d’assurance adaptée à vos besoins :

  • Réaliser un bilan de santé complet et approfondi avec son médecin traitant avant de démarrer le projet immobilier : Effectuer un bilan de santé complet et approfondi avec votre médecin traitant, avant même de démarrer votre projet immobilier, vous permet d’identifier d’éventuels problèmes de santé, même mineurs, d’anticiper les questions qui vous seront posées dans le questionnaire, et de rassembler tous les documents médicaux nécessaires pour justifier vos réponses. Ce bilan de santé peut être considéré comme une étape à part entière de votre « projet immobilier », au même titre que la recherche du bien idéal, le calcul de votre capacité d’emprunt, ou la comparaison des offres de prêt immobilier.
  • Collecter, organiser, et classer tous vos documents médicaux : Rassembler, organiser, et classer méthodiquement tous vos documents médicaux (ordonnances, résultats d’examens, comptes rendus d’hospitalisation, certificats médicaux, etc.) facilite grandement la réponse aux questions du questionnaire de santé, et vous permet de fournir des informations précises, complètes, et vérifiables. Conservez précieusement tous ces documents, et classez-les par ordre chronologique, afin de les retrouver facilement le jour où vous devrez remplir le questionnaire.
  • Effectuer une simulation de prêt immobilier et d’assurance emprunteur auprès de différents organismes : Réaliser une simulation de prêt immobilier et d’assurance emprunteur auprès de différents organismes (banques, compagnies d’assurance, courtiers en assurance) vous permet d’anticiper les éventuelles surprimes qui pourraient vous être appliquées en raison de vos problèmes de santé, et de comparer les offres d’assurance, afin de choisir celle qui est la plus adaptée à votre situation, et la plus avantageuse financièrement. De nombreux outils de simulation en ligne, gratuits et faciles à utiliser, sont à votre disposition.

Les alternatives et solutions :

Plusieurs alternatives et solutions existent pour les personnes rencontrant des difficultés à obtenir une assurance emprunteur, en raison de problèmes de santé :

  • La convention AERAS (S’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) : La convention AERAS est un dispositif mis en place par les pouvoirs publics, les banques, et les assureurs, afin de faciliter l’accès à l’assurance emprunteur pour les personnes présentant un risque de santé aggravé, c’est-à-dire les personnes souffrant de maladies graves ou chroniques. Si votre demande d’assurance est refusée par les assureurs classiques, en raison de vos problèmes de santé, elle sera automatiquement examinée par un pool d’assureurs spécialisés dans le cadre de la convention AERAS. Les conditions d’éligibilité à la convention AERAS varient en fonction de la pathologie, du montant du prêt, et de l’âge de l’emprunteur. Environ 1% des emprunteurs bénéficient chaque année de la convention AERAS.
  • La délégation d’assurance : La délégation d’assurance consiste à souscrire une assurance emprunteur auprès d’un autre organisme que celui proposé par votre banque. Depuis la loi Lagarde de 2010, tous les emprunteurs ont le droit de choisir librement leur assurance emprunteur, sous réserve de respecter certaines conditions (notamment le respect des garanties minimales exigées par la banque). La délégation d’assurance vous permet de comparer les offres d’assurance, et de trouver celle qui est la plus adaptée à votre situation, et la moins chère. La délégation d’assurance peut vous permettre de réaliser des économies significatives sur le coût total de votre crédit immobilier, allant jusqu’à plusieurs milliers d’euros.
  • L’assurance de groupe vs. l’assurance individuelle : L’assurance de groupe est l’assurance emprunteur proposée par votre banque, tandis que l’assurance individuelle est souscrite auprès d’un autre assureur (compagnie d’assurance, courtier en assurance). L’assurance de groupe est souvent plus simple et plus rapide à souscrire, mais elle peut être moins personnalisée, et plus chère que l’assurance individuelle. L’assurance individuelle, quant à elle, offre une couverture plus adaptée à vos besoins spécifiques, mais elle peut nécessiter des démarches administratives plus complexes. Il est donc important de bien comparer les deux types d’assurance, avant de prendre une décision.

Conseils pour négocier avec l’assureur :

Il est tout à fait possible de négocier avec l’assureur les conditions de votre assurance emprunteur, afin d’obtenir une couverture plus avantageuse, et de réduire le coût de votre assurance. Voici quelques conseils :

  • Fournir des éléments complémentaires pour rassurer l’assureur sur votre état de santé : Fournir un certificat médical récent, attestant de la stabilisation de votre pathologie, des résultats d’examens rassurants, ou des informations détaillées sur les traitements suivis, peut rassurer l’assureur, et l’inciter à revoir ses conditions d’assurance, en réduisant la surprime, ou en supprimant les exclusions de garanties.
  • Faire jouer la concurrence entre les assureurs : Comparer les offres d’assurance de différents assureurs (banques, compagnies d’assurance, courtiers en assurance), et présenter les devis les plus avantageux à votre assureur actuel, peut l’inciter à s’aligner sur les prix du marché, et à vous proposer une offre plus compétitive. La concurrence est votre meilleure arme.
  • En cas de désaccord persistant, faire appel à un médiateur : Si vous rencontrez des difficultés à négocier avec l’assureur, et qu’un désaccord persiste, vous pouvez faire appel à un médiateur, qui est un tiers neutre et indépendant, chargé de faciliter le dialogue entre vous et l’assureur, et de trouver une solution amiable au conflit. La médiation est une solution simple, rapide, et gratuite.

Dans un contexte économique incertain, où les taux d’intérêt des prêts immobiliers sont en constante évolution, optimiser son assurance emprunteur, et négocier les meilleures conditions, peut représenter une économie significative sur le long terme, et vous permettre de réaliser votre projet immobilier en toute sérénité. En 2023, le taux moyen d’assurance emprunteur se situait entre 0,10% et 1,50% du montant emprunté, selon le profil de l’emprunteur (âge, état de santé, habitudes de vie), le type de prêt (prêt classique, prêt à taux zéro), et les garanties souscrites. Il est donc crucial de bien se renseigner, et de comparer les offres.

Selon une récente étude réalisée par l’Observatoire de l’Assurance Emprunteur, près de 65% des emprunteurs ne comparent pas les offres d’assurance emprunteur avant de souscrire un prêt immobilier, ce qui représente un manque à gagner considérable, pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros sur la durée totale du prêt. Il est donc essentiel de prendre le temps de comparer les offres, et de ne pas se contenter de l’offre proposée par votre banque. La comparaison est la clé.